Avec ses 5 kms le long du
littoral sud, entre le rond-point du David et la plage des Catalans, la
Corniche Kennedy ou tout simplement « la Corniche » pour les locaux, est l’une
des routes emblématiques de Marseille. Autrefois, ce n’était pourtant qu’un
simple chemin de terre qui n’avait rien de la superbe qu’on lui connaît
aujourd’hui.
La Corniche a été édifiée en deux phases : tout d’abord de 1848 à 1851
entre le rond-point du David et l’anse de la Fausse Monnaie puis, de 1861 à
1863, entre l’anse de la Fausse Monnaie jusqu’aux Catalans. Cette seconde
partie était considérée comme plus difficile à réaliser car elle obligeait la
construction des viaducs de la Fausse Monnaie et du Vallon des Auffes,
contrairement à la première partie qui ne nécessitait que l’aménagement de la
route.
Toutefois, cet
aménagement n’était pas des plus simples. En lieu et place de l’actuelle
Corniche, ne se trouvait auparavant qu’un chemin de desserte escarpé.
Pour obtenir la place suffisante afin de réaliser une route large, il
aura fallu à la Ville de Marseille reprendre aux propriétaires leurs terrains
du bord de mer.
La volonté de construire la Corniche Kennedy résulte évidemment de l’envie de la municipalité de créer une « belle promenade » à la place des « rochers abrupts » qui longeaient autrefois le littoral. En plus d’apporter un lieu de balade agréable aux Marseille, cette nouvelle route permettait aussi de rejoindre la mer plus facilement depuis le centre-ville et de mieux desservir la partie Sud de la ville.
La volonté de construire la Corniche Kennedy résulte évidemment de l’envie de la municipalité de créer une « belle promenade » à la place des « rochers abrupts » qui longeaient autrefois le littoral. En plus d’apporter un lieu de balade agréable aux Marseille, cette nouvelle route permettait aussi de rejoindre la mer plus facilement depuis le centre-ville et de mieux desservir la partie Sud de la ville.
Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que cette construction a aussi été menée dans un souci économique et social. La France sort alors tout juste de sa troisième révolution, perpétrée entre le 22 et le 25 février 1848, faisant naître la deuxième République. À Marseille, le chômage est très élevé et la municipalité voit dans le chantier de la Corniche une opportunité de fournir un travail d’utilité publique aux nombreux chômeurs de l’époque.
Une commission municipale est créée pour organiser des chantiers
communaux à Marseille afin de baisser le chômage. Près de 6 000 personnes sans
emploi sont concernés et vont se retrouver à exécuter des travaux d’intérêts
généraux, notamment pour la réalisation de la Corniche.
En plus d’être l’une des plus belles promenades de bord de mer du Sud de
la France, la Corniche possède un record bien particulier : elle détient le
plus long banc du monde ! D’une longueur de près de trois kilomètres, sur les
cinq que compte la route, il s’étend du pont de la Fausse Monnaie jusqu’à
l’hôtel Palm Beach Pullman. Il a été réalisé entre 1957 et 1959, en même temps
que l’élargissement de la Corniche.
Autre fait étonnant et particulièrement esthétique : une partie de ce
banc a été décorée par des mosaïques représentant Marseille et la Méditerranée.
Une œuvre que l’on doit à l’association Viv’Arthe, dirigée par l’art thérapeute
Paola Cervoni qui a réalisé les différentes fresques avec des élèves des écoles
marseillaises et même des résidentes de maisons de retraite !
Commencés en 1848, les
travaux ont abouti en 1863 à l'édification de deux viaducs enjambant les
criques du Vallon des Auffes et de la Fausse-Monnaie, permettant ainsi de
relier les Catalans au Prado.
La Corniche fut très prisée par la grande bourgeoisie qui fit bâtir des
villas et des châteaux dont quelques-uns ont résisté au morcellement et aux
destructions (Valmer, Berger, villa Gaby).
Remodelée et élargie dans les années 1960, la promenade Kennedy a perdu
ses pittoresques cabanons.
Mais, grâce à sa voie piétonnière longeant la route
en contrebas (le plus long banc du monde), qui permet de respecter une parfaite
visibilité, elle offre toujours ses admirables points de vue sur la rade de
Marseille, le Château d'If, Pomègues et Ratonneau.
(Sources MadeinMarseille)
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